Parce que mes pieds sont têtus.

dimanche 20 juillet 2014

Entrainements du 6 au 20 juillet - 606 kilomètres dedans -


Juillet.
Bord de mer.
Sorties rêvées.
Il suffit de se lever tôt.
C'est quand rien ne presse le matin que la tête se met seule et bien volontiers à l'heure du soleil.
Je me lève avec l'aurore.
Le temps de s'hydrater.
La course se fait toute seule. Le corps conscient du privilège.

Dimanche 6
 Pas un chat. 
Ah si. Pêche prohibée. Le pêcheur de 6 heures trente n'en a cure et le félin reste aux aguets.
Lundi 7
 Côte sauvage. Le même soleil se lèvera dans 6 heures sous les tropiques. On s'y croirait.
Le monde est aux runneurs qui se lèvent tôt.

                              Le soleil est un peu plus haut mardi quand nous sortons avec mon mari.
Les lys maritimes captent déjà les rayons du soleil. Il fera chaud aujourd'hui.

 Mercredi. Chic, mon mari m'accompagne. Nous prenons un peu de hauteur pour un petit trail sur les falaises du chemin côtier.

Petit matin jeudi. Les jambes sont lourdes. Demain pause.

La pause du vendredi est bénéfique au samedi.
Je longe le chemin du littoral avec un petit D+ de 250 mètres. 
Le temps est idéal. Je cours sans aucun mal et je retrouve les sensations "mythiques" de l'envolée "Icarienne" du Pont de Millau !
La vie est belle !

Je rapporte de mon ultime course sur littoral l'image d'une plage partagée au petit matin avec les mouettes rieuses et je leurs réponds bien.
                                                                                      ✪✪✪

Un retour brutal au réel.
13 km. Pour digérer l'info.Vite.

  Parce que je suis une incorrigible fille. 
Je ne résiste pas à l'envie de partager mon panier de soldes chez I-Run.
Mes nouvelles montures Mizuno rose. Elles m'accompagneront sur mes 42,195 kilomètres du marathon de Toulouse ! - 11 km  jeudi de test en grande forme ! -

Dimanche. Encouragée par des rois du bitume, des as du triathlon et des princes des ultra - Je suis bien entourée ! - je teste une autre forme d'effort au cardio en enfourchant le VTT du fiston.
75 km sur le canal du midi. Une expérience à renouveler d'urgence !

* Un article à lire sur la Dépêche pour en connaître un peu plus sur Éric qui s'engage malgré un sérieux chamboulement personnel à courir la No Finish Line de Monaco pour Loïc en novembre prochain !

vendredi 11 juillet 2014

Courir

Pas mieux.
Je n'ai pas trouvé mieux.
Courir. C'est ce que fait Émile.
Jean Echenoz en 2008 en a tracé la biographie. 
Enfin. En a romancé la biographie.
Court, claquant et percutant.
Rapide, simple et attachant.
Ce livre est une intrigue littéraire. D'une simplicité désarmante. C'est ça.
Ouvrier chez Bata en Moravie en début de seconde guerre, Émile court parce qu'on l'y oblige.
Bon petit soldat : Il veut bien courir du moment qu'on ne l'emmerde pas.
A force de courir, Émile va y prendre goût et avec l'arrivée des Russes et le retrait des troupes Allemandes il deviendra le sportif qu'on exhibe et dont on chante les gloires pour bien montrer au monde de l'ouest à quel point elle est belle la patrie du communisme.
Émile Zatopek rafle toutes les médailles ! 
Ça en devient presque agaçant. Ce type n'a rien de beau. Il n'est pas laid non plus. Il n'a rien d'académique. Ah ça non. C'est un pantin, qui s'entraîne étrangement, tout seul en alternant les courses rapides et les courses de fond et qui s'offre le luxe d'un tour de piste de courtoisie en grimaçant benoîtement à la fin d'un marathon couru comme de rien.
Et c'est étrange. Echenoz écrit. Ses phrases sont courtes, rythmées, cadencées et parfois comme un Émile sorti de sa boite, la cadence se brise, l'auteur pose un caillou blanc, une pointe d'ironie, un oeil critique, juste ce qu'il faut pour que l'on n'en pense pas moins, et il reprend sa course, métronome sur son couloir, comme s'il voulait se faire l'écho de son héros mais pas trop.
Parce que Émile, il gagne. Mais il ne le fait pas franchement exprès. Il va là où on lui dit d'aller. Ni plus ni moins. Et si il gagne, c'est parce que c'est ainsi. 
Qu'on fasse de lui un étendard à la gloire du communisme l'importe peu. Il fait ce qu'il aime. C'est un homme ordinaire, médiocre et commun, si attachant pourtant, peut-être parce qu'il est naïf….Ou qu'il fait semblant de l'être.
Le rayonnement de l'athlète se heurte à l'enfermement volontaire d'un régime totalitaire qui finira par détruire son prodige qui aura osé ouvrir son clapet un peu trop grand - un mot de travers. Hop, c'est déjà trop -
 Destitué. Du jour au lendemain. 
Passant sa grande carcasse de la lumière à l'ombre, il restera éternellement "l'homme le plus rapide du monde".
Le temps d'un semi - Deux heures à mon rythme, au rythme d'Emile, vous lisez très très vite- courez avec le grand Echenoz sur la piste d'Emile. 
Une lecture qui a vraiment. Vraiment beaucoup d'allure !
"Courir" de Jean Echenoz
Editions de Minuit
- Article publié le 14/09/13 sur mon blog Sophielastyliste

vendredi 4 juillet 2014

Entrainements du 24 juin au 4 juillet

 Le mardi, j' arrête de procrastiner. Pour redescendre de mon petit nuage (mais un podium quoi* !) je mets mes ailes. 
 Vendredi, je décide de sortir sur un objectif d'environ 12 à 13 km. J'enjambe la Garonne pour passer rive gauche, direction plein sud. Je laisse derrière moi le pont Coubertin - pensée pour mon futur départ de marathon- Je traverserai au prochain. Le prochain c'est la rocade.Ballot. Me voilà embringuée dans un jogging beaucoup plus long que prévu. Bad mood. Je rumine. Je foule au pied une myriade de petits cailloux bruns. Certains cailloux ont des toutes petites cornes… Fatiguée aujourd'hui. Et tous ces ridicules gastéropodes que je foule sans le vouloir, ça me contrarie. Je lève le nez de mon champs de bataille visqueux. L'Oncopole, flambant neuf. Vaisseau planté comme une promesse. Parfois on repart en pleurant, mais on repart plus sereinement. Va comprendre les mécanismes du coeur.
Je cours 20 km.
 Dimanche. Petite sortie. J'ai travaillé aujourd'hui. Cardio ok. Casque audio ok. Oups. Non. Casque non. Tu connais la fille qui va courir guillerette avec son mètre ruban autour du cou ? Silence radio :(
 Mardi. Fin de journée pour gagner en fraîcheur. C'est encore bien relatif. Run solidaire. Je poste mon courrier à Eric pour Loïc .
 Mercredi. Soyons fous. Et toc un record sur 10 km.
Vendredi. J'ai changé mes pneus ce matin. Je sors les rôder. Bon choix. Et bim, un nouveau record.
- Notez que pour un objectif marathon, ce n'est pas du tout du tout la bonne façon de s'entraîner. 
Je vais devoir me recadrer un brin… -
                           ****