Parce que mes pieds sont têtus.

mardi 7 juillet 2015

Bilan malan

L'été cogne contraignant le repos forcé.
Le boulot presse contraignant le temps plus que compté.
Il est d'usage de tirer un trait sur une saison.
32 mois de course à pied. Deux terrains de jeu: Paris puis Toulouse. En septembre je prendrai Cher.
Je ne sais pas vraiment où j'en suis ni sur quel pied entamer la foulée de la saison du juste après.
Ce que je sais c'est que j'ai travaillé et donc progressé.
L'été dernier je sentais poindre la subtile angoisse du futur marathonien, pressée d'en découdre mais pas si sûre finalement d'avoir misé sur le bon cheval: En l'occurrence ma pomme.
J'ai commencé la course en octobre 2012 à cause d'un punaise de chouette bouquin (clic).
J'ai commencé la course en octobre 2012 sans réfléchir au pourquoi du comment, en bloc et sans subtilité de la progression réfléchie et rassurante du débutant, pour hurler un bon coup sur une péripatétipute de maladie qui fait bien suer mon amie ma prunelle.
J'y suis allée franco. Premiers pas. Semi 5 mois plus tard.
Je ne vais pas remonter le fil, mais comme pour beaucoup de choses ici, c'est du flux tendu au max. Tête dans le guidon.
Alors bon cette année, il y a eu ce fameux premier marathon. C'était pour souffler mes tout pile deux ans de course, et je dois dire que j'ai été plus que gâtée. 42,195 kilomètres dans le "Flow", un état proche de l'Ohio , que certains prennent pour une légende du coureur urbain, viens m'en causer je te dirais comment c'est de courir au Nirvana en buvant - je le jure- que de l'eau - et un peu de bière. (clic pour le CR )
Alors bon, j'avais aussi préparé le truc de façon quasi mathématique, et j'avais une espèce d'étoile qui ne m'a jamais fait quitter du regard les fondamentaux d'une prépa je dois dire astronomique. Bilan 3h 52 pour le marathon de Toulouse. Et si le gus au micro ne m'avait pas sommé de piler en plein milieu de ce tapis rose étalé sur le pavé du Capitole, bah j'aurais refait un tour de manège sans passer au stand.
Ni une ni deux alors, je signe pour la saison 2015. Ce sera Paris.
Deux semis et quelques petits trails pour changer entre deux. 
Le chemin me cause bien d'ailleurs cette année, et je tâte de la frontale deux fois, toujours euphorique. La nuit me protège, j'y oublie mon chrono et je cours au nez, le résultat n'est pas mauvais, et la Forest trail (clic) finira de me convaincre. Courir de nuit, sous des températures négatives et passer quelques buses pour la forme, un rien m'amuse !
Paris en liesse au printemps. Je me laisse porter. Concentrée, comme sur mon premier marathon, je traverse la capitale comme le Grand Charles à la parade: Libérée, délivrée, d'une prépa chronométrée, et je pulvérise mon temps avec un sublime 3h38 sans aucune douleur. (clic )
Je monte trois podiums. Pas difficile. Une petite course, dix pissouzes qui se bousculent et hop, première V1. Sauf que le trail urbain me pousse, aidée par des lièvres plus que performants, je rafle une troisième place au général féminin. Le métier rentre. (clic )
Première claque aussi. Il en faut. 
Une fin d'année sur les rotules. Du travail plus qu'il n'en faut, quelques soucis personnels et un déménagement qui se digère mal. Débutante qui veut se faire plus rapide que Bekele, je crame mes dernières volontés et me cogne au mur. Pitoyable 10 km ( clic)  qui me vaut un podium tout de même mais une belle soupe à la grimace surtout, je clos la saison. Je ne suis pas un robot.
L'été sans réelles vacances me verra chausser des pneus neufs - Ravito chez I-run , maison mère à Toulouse, toujours de bon conseil -  Asics Kayano 21 pour tenter d'accrocher 3h30 sur le marathon de Lyon début octobre, mais aussi pour rallier Marseille à Cassis, dossard offert par France Bleu
Des amuses gueules.
Le plat de résistance se servira froid et en Hoka, pour mieux flirter avec la lune.
Saintélyon pour point d'orgue de ma 3 ème année en baskets. Nuit, solitude, rentrer dans le dur. Introspection puis jubilation.  
Ma quatrième année de course à pied ouvrira les vannes de l'ultra.
…La deuxième étoile à droite, et tout droit jusqu'au matin. 
Hop une photo rafraîchissante et l'un de mes plus joli moment d'entraînement dans un Toulouse blanc. 

3 commentaires:

  1. J'adore te lire, ton style d'écriture, ton rythme, celui des mots et surtout celui qu'on pressent derrière, dans la tête, ton état d'esprit, ton moteur... Merci de tes partages.

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  2. Toujours un régal de te lire !!
    J'espère que les ennuis perso se sont apaisés, que le déménagement se prépare sous les meilleurs hospices...
    Bon courage pour cet été un peu bancal....j'espère que tu seras bien installée à Bourges.
    Ça a donné quoi médecine pour ton grand ?

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  3. On se croise au Mk6 ? Bon ok j'aurai bossé la veille, puis la nuit du jour J, je sortirai d-un gap'encîmes et d'un aquathlon... mais j'y vais quand même... sous les couleurs de mon boulot... tu seras un lièvre... je serai une tortue... mais la vue de la gineste est quand même jolie...

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